Trahir la raison d’être de son entreprise?

Trahir sa raison d’être face à l’inconnu pour trouver une issue?

La raison d’être à l’épreuve du réel : dans cette période de crise alors que le moindre fait  est exacerbé, le vrai se révèle.

C’est le moment où la raison d’être de l’entreprise va révéler si elle n’est qu’image et communication ou au contraire, inscrite dans l’ADN de l’entreprise.

La raison d’être de l’entreprise est la démonstration de sa véritable identité

La raison d’être se traduit dans :

  • Le dialogue constant établi avec ses collaborateurs, ses clients et l’ensemble de son écosystème
  • Les solutions coconstruites avec et pour ses collaborateurs et ses clients, plus généralement toutes les stratégies d’adaptation qui ont été imaginées pour faire face
  • Les idées de contributions, d’actions utiles qui se sont concrétisées pour les parties prenantes de l’entreprise

La raison d’être de l’entreprise pour guider notre réflexion de l’après-crise

Certes, en cette période de profonds bouleversements, nous sommes confrontés à une multitude de doutes et d’hésitations quand il s’agit d’envisager l’avenir à court et moyen terme.

Que faire face à L’inconnu ? l’imprévisible ?

Nous pouvons commencer par différencier :

  • l’inconnu prévisible : un ensemble de faits concrets sur lesquels on peut émettre des hypothèses et en apprécier les risques : ce que l’on reconnait, comprend, que l’on peut mesurer et s´y préparer.
  • l’inconnu inconnu ; ou une pure incertitude qu’il serait vain de chercher à contrôler ; plutôt s’y préparer par la compréhension de l’environnement et la maîtrise de soi, de la compétence, du geste.

 

« la difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes »John Keynes.

Que faire devant l’incertitude ?

Quelles sont les étapes incontournables pour avancer dans l’inconnu sans trahir sa raison d’être et donner du sens à l’action ? 

 

Bien que vous ne contrôliez pas ce qui se passe, vous pouvez contrôler comment répondre à cette crise.

 

La première étape est incontournable : questionner sa raison d’être est une forme d’ambition d’intérêt général qui énonce ce que l’entreprise apporte en plus dans le monde. Il s’agit de faire comprendre ce qu’est l’entreprise, ce qu’elle veut être et comment elle va y parvenir. 

Cette mise en abyme permet ensuite de considérer sa raison d’être comme un cap stratégique et un outil de transformation.

 

Parce que la raison d’être n’est pas une solution miracle. C’est une mise à distance qui permet d’évaluer la situation actuelle et les bouleversements que cela va générer :

  • Anticiper ce qui peut être prévisible
  • Évaluer les risques à prendre pour agir dès aujourd’hui

Cette raison d’être est le catalyseur de la mise en mouvement et permet de : 

  • Agir et sortir de ses « anciens » réflexes
  • Construire des propositions alignées avec ses valeurs
  • Faire des choix
  • Adapter sa stratégie
  • Mettre en place un plan d’action

« J’ai conçu beaucoup de plans, mais je n’ai jamais eu la liberté́ d’exécuter un seul d’entre eux » Napoléon Bonaparte.

Ceci étant, il a construit des plans, les a mis en œuvre, les a adaptés, a déployé les moyens nécessaires à leur réalisation, est passé à l’action.

S'adapter

Aussi à moyen et court terme, un maitre mot : s’adapter pour se transformer et ne pas faire de sa raison d’être un slogan vide de sens

Cela demande de nouveaux comportements :

  • Maîtriser sans résister
  • Faire confiance à son intuition
  • Prendre de la distance devant une situation hors son contrôle 
  • Aligner et réaligner ses actions

Parce que nous évoluons dans l’inconnu, il nous faut accepter de perdre le contrôle tout en conservant la maîtrise ! pas aisé.

 

Sur les mois à venir à venir, nous allons nous concentrer sur la gestion de la crise et la post-crise grâce à une itération de réflexion et action.

Tenter, expérimenter, s’adapter, apprendre de ses propres erreurs et s’agir pour avancer.

 

C’est sur la qualité de nos questions que notre sortie de crise trouvera sont issue.

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